Le haïku est un court poème, né au Japon à la fin du 17° siècle. En Occident, il s’écrit
principalement sur trois lignes selon le rythme court / long / court : 5 / 7 / 5 syllabes
dans sa forme classique.
Les poètes contemporains peuvent écrire des haïkus sous des formes beaucoup plus
brèves encore et même bousculer le rythme.
Le haïku comporte un kigo (mot de saison) qui le lie à la réalité. Un kireji (césure), parfois représentée par un tiret ou ~, marque un silence pendant la lecture,
soulignant la tension entre une ligne et le reste du poème. Il présente deux idées (images) juxtaposées.
Il est par excellence la capture de l’instant présent dans ce qu’il a de singulier et d’éphémère, en ce monde où se côtoient permanence et impermanence. Il est peinture de « l’ici et maintenant », de l’ordinaire saisi avec une extrême simplicité afin de restituer toute la poésie de l’émotion offerte aux sens. Le haïku favorise le lien social, l’écoute et le dialogue. Il véhicule un esprit pacifique et bienveillant.
Joli mois de Mai
Eh bien! Vas-tu l’apporter
Ce brin de muguet?
Danielle
Envie du moment,
Marcher sur la plage
Voir les oiseaux s’envoler
Et puis se baigner?
Pouvoir espérer
Tout un été sans la mer
Juste la rêver?
Cat
Sournois démasqué
Démon laissant livide
Triste grimace
Eric
Ça y est, c’est fini
On est au bout du rouleau
Vive le 11 mai
Amis confinés
Ça y est, on a gagné
On l’a vaincu ce Covid!!
Danielle
Il faut bien compter
N’étant pas un japonais
Pour penser haïku
En ce mois de mai
Fleuri sous un beau ciel bleu
Soyons donc joyeux
Gilbert